La Guerre des Fédérations : IBA, World Boxing et la Position de la Fédération Française de Boxe

Publié le 16 octobre 2024 à 15:38

La rivalité entre l’IBA, le CIO et la nouvelle fédération World Boxing : enjeux et positions de la Fédération Française de Boxe

La boxe est un sport ancré dans l’histoire et la culture de nombreux pays, mais elle traverse actuellement une crise majeure. Au cœur de cette tourmente se trouvent l'International Boxing Association (IBA), le Comité International Olympique (CIO), et la nouvelle fédération World Boxing. Cette situation complexe met en lumière la position délicate de la Fédération Française de Boxe (FFB) et les enjeux qui en découlent.

Une situation tumultueuse

Depuis 2019, l'IBA, dirigée par le controversé Russe Umar Kremlev, ne jouit plus de la reconnaissance olympique. Cela signifie qu'elle ne peut pas organiser les épreuves de boxe lors des Jeux Olympiques, une responsabilité que le CIO a reprise. Le conflit s'est intensifié avec l'approche des JO de Paris 2024, où la pression exercée par le CIO sur les fédérations nationales pour quitter l'IBA a atteint son paroxysme. Dans une lettre, le CIO a clairement stipulé que les boxeurs dont la fédération nationale reste affiliée à l'IBA ne pourront pas participer aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.

Face à ce ultimatum, la FFB s'est réunie en fin de semaine dernière en Seine-Saint-Denis. Au menu des discussions, la possibilité de quitter l'IBA pour rejoindre World Boxing, une nouvelle fédération qui aspire à devenir la référence pour l’organisation des combats lors des JO. Cependant, le comité directeur de la FFB a choisi de ne pas prendre de décision définitive, préférant consulter ses partenaires : le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le ministère des Sports, ainsi que les clubs et les athlètes. Cette prudence souligne l’importance de préserver l'avenir olympique de la boxe en France.

Les enjeux de cette rivalité

La rivalité entre l’IBA et le CIO a des répercussions majeures sur l’avenir de la boxe au niveau international. Le CIO, en poussant les fédérations à quitter l’IBA, vise à établir un nouveau cadre de gouvernance qui soit plus transparent et responsable. Cela pourrait aboutir à une structuration plus moderne et plus en phase avec les attentes des athlètes. D’un autre côté, l’IBA, qui a longtemps été le pilier de la boxe amateur, se bat pour maintenir son influence et sa légitimité.

Dans ce contexte, la candidature d'Estelle Mossely à la présidence de la FFB devient un élément crucial. L’ancienne championne du monde, qui est bien placée pour connaître les enjeux du terrain, pourrait incarner un tournant dans la gouvernance de la boxe en France. Sa vision, ses valeurs et son engagement pour le développement du sport pourraient jouer un rôle déterminant dans la décision de la FFB quant à son affiliation à l’IBA ou à World Boxing.

Une controverse qui fait écho

Au-delà des querelles de pouvoir, une autre dimension de la boxe se dévoile avec l’affaire d’Imane Khelif, la boxeuse algérienne montrée du doigt par l'IBA lors des JO de Paris 2024 en raison de sa supposée androgénie. Ce cas soulève des questions éthiques et morales, remettant en question les normes et critères de sélection dans le sport. La manière dont cette situation sera gérée aura des répercussions non seulement sur la carrière de Khelif, mais aussi sur la perception de la boxe féminine et sur la lutte contre les discriminations.

Conclusion

La rivalité entre l’IBA, le CIO et la nouvelle fédération World Boxing est révélatrice des défis auxquels la boxe est confrontée. La position de la FFB dans ce contexte sera déterminante pour l’avenir du sport en France. Avec Estelle Mossely en lice pour la présidence de la fédération, les athlètes et les passionnés de boxe espèrent un avenir prometteur, axé sur l’inclusivité, la transparence et le respect des valeurs sportives.

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Mots-clés : Boxe, IBA, CIO, World Boxing, Fédération Française de Boxe, Estelle Mossely, Imane Khelif, Jeux Olympiques, gouvernance sportive.

 

 

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